Chanter la nature profonde d'un ciel de traîne au point d'équilibre provisoire.

Je viens de loin

Au fond, des siècles et des saisons

D'un coin perdu, d’une poussière

D'une nation

J'ai traversé l'océan à pied

À la frontière

Tu m'as dit : « non »

J'ai jeté l'encre tant que j'ai pu

J'ai touché le fond

De cette terre où je suis né

Dans ma maison

D'autres m'ont invité à me taire

J'ai peur de l'eau

J'ai mes raisons

Je viens de loin

Du fond du cœur, d’autres régions

De la mémoire et des cimetières

D'autres raisons

À pied sec, l'océan entier

Salut mon frère

J'oublie ton nom

Je viens de loin

Et du ciel bleu de l'horizon

Pas d'une histoire ordinaire

Mais d'une chanson

Devant moi

Dérivent des continents en pieds

En sang papier

En sang crayon

Le temps de loin

Défait les jours et les saisons

Le temps perdu

Le temps lumière

J'ai traversé l'océan à pied

Et toi mon frère, je t'ai cherché

Et toi mon frère, je t’ai cherché

Et toi mon frère, je t’ai cherché

Ton visage est serein

Ton visage est changeant

Ton visage est un ciel

Comme la pierre du sultan

Sur la route de Damas

Sur une route désœuvrée

J’ai passé des nuits blanches

À cheminer vers

À cheminer vers

Sur la route de Damas

J’ai croisé ton visage

Passés les jours passés

À cheminer vers

À cheminer blanc

Une lune crache du sang

Elle se tait finalement

L’on s’était habitué

À la regarder claire

À la regarder pleine

On s’accroche au croissant

On s’arrête au croisement

À se regarder faire

Même dans l’obscurité

Quand vient l’obscurité